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Histoire

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Le Psychopompe

Le Psychopompe est reconnu comme l’ancêtre de tous les chérubins. Né en tant que deuxième primordieu, el fut conçu pour accomplir une tâche ingrate mais indispensable : juger et détruire les créations trop faibles, imparfaites ou inachevées, celles qui n’étaient pas dignes de poursuivre leur existence. Sans son rôle implacable, la Création aurait été saturée de formes stériles, incapables d’évoluer. Ainsi, par ses mains s’exerçait la première sélection, non pas issue du hasard, mais d’un regard divin et méthodique.

Le Psychopompe est indispensable à l’équilibre. Car si certains primordieux donnaient vie, d’autres façonnaient ou élevaient, el seul avait pour mission de trancher. Sa clairvoyance est sans égale : rien n’échappait à son œil, pas même les plus infimes détails d’un astre naissant. El voyait les failles cachées, les brèches invisibles, les erreurs que nul autre ne discernait.

De son chimérisme, le Psychopompe tire une autre faculté, unique entre toutes : transmuter le faible en fort. Là où la plupart se seraient contentés d’anéantir, el savait remodeler, fusionner, briser et recomposer, forgeant des êtres nouveaux à travers l’épreuve. C’est par cette essence chimérique que les premiers prototypes imparfaits purent être convertis en merveilles, au prix de transformations radicales. Le Psychopompe ne se contentait pas de détruire : el éprouvait, purifiait, réinventait.

Grâce à el, les astres devinrent solides et viables. Sous sa surveillance, les mondes imparfaits furent dissous dans la poussière cosmique, tandis que ceux qui subsistaient, transformés par ses mains, gagnaient en vigueur et en stabilité. Chaque création ayant résisté à son jugement en sortait plus forte, plus résistante, plus digne de porter la conscience.

C’est d’el que descendent les chérubins. En héritant de son œil scrutateur et de son essence chimérique, els perpétuèrent cette tradition : examiner, analyser, déconstruire et reconstruire. Mais là où le Psychopompe œuvrait seul, els devinrent une multitude, formant la première lignée de chercheurs et d’ingénieurs de la Création.

La naissance des chérubins

Mais bientôt advient la Première Brisure. Une surcharge lumineuse secoue l’édifice des Séphiroth, et l’ordre parfait des sphères vole en éclats. Un Abysse béant s’ouvre au cœur du cosmos. Des profondeurs jaillissent les démons, vagues grouillantes de ténèbres cherchant à tout dévorer. Alors, dans un fracas silencieux, Adam Kadmon, l’Homme premier, est détruit : son corps se fragmente en myriades d’éclats dispersés dans la matière, et son âme se morcele en innombrables étincelles, prisonnières du cycle de la mort et de la réincarnation.

Les six primordieux affrontent l’orage avec toute leur puissance. Mais leurs efforts restent vains devant l’infinité chaotique de l’Abysse. Tout semble perdu lorsque le Porteur de Lumière se dresse. Brandissant son Feu Sacré, el fend les ténèbres et sauve ce qui peut l’être encore. Mais la Création porte désormais une cicatrice indélébile.

Cet événement fut pour le Psychopompe une blessure intime. Dans le silence des ruines, el se tourne vers el-même. La Brisure était-elle le fruit de son échec ? Avait-el mal jugé, mal renforcé la trame de la Création ? Ses certitudes se fissurèrent. Car si son rôle était de trier, purifier, renforcer, pourquoi l’univers s’était-il effondré ?
C’est alors que le Grand Architecte proclame le Grand Dessein : rebâtir ce qui a été perdu, recomposer l’âme d’EL et le corps d’Adam Kadmon, afin que la Création entière retrouve sa plénitude. Dans ce projet titanesque, le Psychopompe retrouve une raison d’exister.

De son essence naquirent les chérubins. Els portent en els son regard infaillible et son instinct chimérique. Leur mission est claire : comprendre la Création pour mieux la réparer, sonder la matière pour la rendre plus forte, examiner ce qui vacille pour le transmuter en force. Là où d’autres chœurs prennent soin des âmes ou veillent à l’ordre spirituel, les chérubins se consacrent au monde matériel, à ses lois et à ses fragilités.

Ainsi débute la grande lignée des chérubins, enfants du Psychopompe, premiers scientifiques, techniciens et ingénieurs de l’univers.

Haut Tikkun

Les chérubins se développent en consortiums d’ingénieurs et de savants, chorales rivales unies par la même soif de connaissance et de prouesse technique. Le Psychopompe encourage cette émulation : el nourrit volontairement une certaine compétition entre les différentes écoles afin de stimuler la performance et l’innovation. Chaque chœur cherche à surpasser l’autre, et de cette rivalité naît un flot constant d’inventions.
Matérialistes dans leur essence, les chérubins transforment leurs découvertes en atouts tangibles. Leur savoir n’est jamais pure théorie : il se matérialise en armes redoutables, en vaisseaux capables de fendre l’éther, en appareils d’une ingéniosité infinie. Chaque outil est une victoire sur le chaos, chaque machine une pierre posée sur le chantier du Grand Dessein.

Ainsi, par leur travail acharné, les chérubins deviennent les forgerons du monde matériel. Leur contribution est immense : sans els, le Grand Dessein resterait une idée abstraite, privée de l’arsenal nécessaire pour défendre et reconstruire la Création. Grâce à leurs consortiums, la science devient une arme sacrée au service de l’univers renaissant.

Fondation de l’Institut

À mesure que le Grand Dessein se met en place, la société élohienne est agitée par d’incessants remous politiques. La révolte des Usurp’ailes, les Oracles guerriers qui contestent l’ordre établi, la ruée vers les âmes, la sanglante bataille pour Hod : autant de fractures qui menacent de plonger les élohim dans la désunion, voire dans une véritable guerre civile. Les primordieux, trop distants et trop passifs, laissent ces tensions s’envenimer.

C’est alors qu’émerge une voix inattendue, une voix de raison. Celle d’un modeste chérubin, presque anonyme : Interrac. À contre-courant des pratiques de ses pairs, Interrac s’élève contre la rivalité qui dévore les consortiums chérubiniques. Sabotages, espionnage, querelles intestines : tout cela met en péril le Grand Dessein. Interrac refuse cette logique destructrice. Armé de son seul bâton de pèlerin, el voyage de chorale en chorale, exhortant les savants à partager leurs savoirs et leurs ressources pour le bien commun.

Mais nul ne l’écoute. Les grandes chorales le rejettent, jalouses de leurs découvertes et de leurs privilèges. Alors Interrac prend une décision audacieuse : si els ne veulent pas offrir leurs connaissances, el les collectera el-même. En secret, Interrac s’infiltre dans les laboratoires et bibliothèques des chérubins, subtilisant leurs données pour les consigner dans une immense encyclopédie. Puis, el publie tout cela dans le réseau EL public, rendant accessible à tous ce qui devait rester propriété privée.

Le geste provoque un séisme. La moitié des chérubins hurle à la trahison. L’autre moitié s’amuse de la fourberie d’Interrac, admirant son courage. Peu à peu, el se forge une réputation de voleur éclairé, et finit par rallier autour d’el un groupe de fervents partisans.

Après quelques siècles, Interrac va encore plus loin. El publie dans le réseau EL des informations hautement confidentielles sur la véritable nature de la Création. Cette fois, son audace attire l’attention des Fitzpomp, les mystérieux descendants du Psychopompe. Nul ne sait ce qui se dit lors de leur rencontre secrète. Mais un miracle s’accomplit : Interrac parvient à les convaincre.

Sous leur autorité, les chérubins acceptent de s’unir sous une seule bannière : l’Institut. Désormais, chaque ingénieur, chaque technicien, chaque scientifique est tenu de livrer le fruit de ses recherches à cette institution centrale. La concurrence stérile cède la place à un vaste projet commun, coordonné et méthodique.

Puis, soudain, Interrac disparaît. On ne sait si el s’efface volontairement ou si el est absorbé par l’Institut qu’el a créé. Sa trace se perd, et avec elle son identité véritable. Depuis lors, sa figure devient une légende chérubinique. Était-el vraiment ce modeste chérubin sans nom ? Ou bien un individu illustre qui, par humilité ou par prudence, choisit l’anonymat ?

L’Age d’or

Avec la fondation de l’Institut, les querelles stériles s’apaisent et la coopération prend racine. Les chérubins, jadis dispersés en consortiums rivaux, découvrent la puissance de l’unité. La circulation libre des connaissances provoque une explosion d’innovations. Chaque découverte vient nourrir la suivante, chaque invention devient la pierre d’angle d’un édifice plus vaste.

Commence alors l’Âge d’or chérubinique. Les laboratoires s’embrasent d’activité, les manufactures résonnent du martèlement des forges. Les bibliothèques se remplissent de traités, les académies naissent dans toutes les Séphiroth. Les chérubins ne sont plus seulement des chercheurs isolés, mais les membres d’une civilisation scientifique à part entière.

Sous l’égide de l’Institut, els développent des technologies qui bouleversent la Création :

  • Des armes colossales, capables de repousser les hordes démoniaques surgies de l’Abysse.
  • Des vaisseaux éthériques, qui relient les Séphiroth et rapprochent les peuples élohiens.
  • Des réacteurs de lumière, qui alimentent en énergie les royaumes célestes.
  • Des automates et appareils innombrables, qui soulagent le travail des anges et multiplient leurs forces.

Ces avancées ne profitent pas seulement aux chérubins : elles transforment la vie de tous les élohim. La prospérité économique s’étend, les échanges se multiplient, les Séphiroth se relient entre elles dans un réseau toujours plus dense. L’âge des cloisonnements cède la place à une ère de communion technologique.

Et surtout, le Grand Dessein s’en trouve renforcé. Car chaque innovation, chaque outil, chaque progrès vient soutenir la grande tâche : recomposer l’âme d’EL, rebâtir le corps d’Adam Kadmon. Sans les chérubins, ce projet resterait une chimère. Avec eux, il devient une entreprise tangible, soutenue par des siècles de travail méthodique.

Dans les mémoires, cet âge d’or est célébré comme un temps de lumière matérielle, où la science devient la langue commune des Séphiroth, et où le labeur des chérubins porte toute la Création vers l’avenir.

Le Seconde Brisure

Mais cet Âge d’or ne dure pas éternellement. Il prend fin dans la fureur et l’effroi de la Seconde Brisure, dont les origines demeurent encore obscures. Nul ne sait quelle faille ou quel complot fit céder l’équilibre fragile de la Création. Mais soudain, les Séphiroth se fracturent à nouveau, et de l’Abysse s’élève une vague de ténèbres comme jamais auparavant.

Les démons s’abattent sur les royaumes célestes, innombrables, submergeant les armées malgré toutes les armes, toutes les machines, toute la science accumulée. Les inventions chérubiniques, jadis garantes de la suprématie des élohim, se brisent l’une après l’autre sous l’assaut incessant.

Comme tous les autres chœurs, les chérubins se battent avec courage. Mais nombre d’entre els comprennent que la vraie guerre se joue aussi ailleurs : dans la préservation de la connaissance. Alors, beaucoup se sacrifient pour protéger leurs bibliothèques, leurs laboratoires, leurs archives. Des cohortes entières de savants périssent en scellant des coffres de données, en envoyant des cristaux de mémoire à travers les Séphiroth. Leur héroïsme demeure l’un des épisodes les plus tragiques de leur histoire.

C’est alors qu’en secret, un chérubin audacieux et redouté, Euthanatos Fitzpomp, entreprend une œuvre insensée. Voyant la Création chanceler, el concentre toute la science connue dans la création d’armes de destruction massive : les partzufim. Ces colosses vivants, fusion de technologie et de théurgie, condensent le savoir de millénaires. Els sont à la fois la culmination et la perversion de l’ingéniosité chérubinique.

Au final, c’est le plus terrible d’entre eux, Atik Yomin, qui d’un seul souffle annihile la marée démoniaque et sauve ce qui reste de la Création. Mais ce salut a un goût amer : le monde est brisé, les Séphiroth ne sont plus que des éclats disjoints, et la foi en l’avenir chancelle.

Quant au Psychopompe, père des chérubins, el disparaît sans laisser de trace. Nul ne sait si el a péri, si el s’est retiré, ou si el œuvre encore dans l’ombre des ruines. Sa perte est vécue comme un arrachement : les chérubins, privés de leur guide originel, ne sont plus les héritiers que d’un souvenir et d’un héritage qu’els doivent porter seuls.

Ainsi s’achève l’Âge d’or chérubinique : non dans la lente décrépitude, mais dans le fracas d’un cataclysme qui laisse derrière lui une civilisation brisée, endeuillée, mais toujours gardienne d’un feu sacré, celui de la connaissance.

Le reconstruction

Après la Seconde Brisure, la Création n’est plus qu’un miroir fendu. Les royaumes supérieurs et les royaumes inférieurs demeurent séparés par l’Abysse, gouffre infranchissable qui isole les peuples et divise à jamais l’ordre ancien.

Pourtant, dans les deux mondes, les chérubins s’évertuent à rebâtir. Fidèles à leur essence, els se lancent dans une quête désespérée pour retrouver les savoirs perdus et reconstruire des bases solides. Là où tout s’effondre, els dressent des laboratoires, rallument des forges, et gravent dans le cristal la mémoire des âges passés.

Dans les royaumes inférieurs, leur science et leurs machines deviennent aussitôt convoitées par les chefs de guerre, avides de domination. Armes, moteurs, automates, tout est utilisé comme outil de pouvoir dans la lutte pour la suprématie. Les chérubins, parfois contraints, parfois complices, se retrouvent au cœur des intrigues et des conquêtes. La situation menace de sombrer dans un chaos irréversible, jusqu’à ce que le Grand Architecte intervienne. Par son autorité, et grâce à la création des archanges, el impose un semblant d’ordre, établissant une hiérarchie nouvelle qui canalise les ambitions des seigneurs inférieurs.

Dans les royaumes supérieurs, le sort des chérubins n’est guère plus enviable. Les séraphins, fanatisés par le culte d’EL tenu par le Métatron, s’emparent de leurs ressources et les placent sous tutelle. Les forges et les laboratoires deviennent annexes des temples, et les découvertes scientifiques doivent désormais passer par le filtre du dogme. Euthanatos Fitzpomp est propulsé à la tête de l’Institut, mais son autorité reste sous le joug direct du Métatron. Dans cette atmosphère saturée de peur et de ferveur religieuse, la science n’est plus qu’un outil soumis à la théocratie.

Pourtant, malgré ces entraves, les chérubins tiennent bon. Els demeurent les gardiens du savoir, protecteurs des archives et des mémoires. Leur rôle change : de pionniers flamboyants, els deviennent conservateurs, préservateurs, stabilisateurs. C’est à travers l’héritage d’Interrac que se perpétue leur flamme : l’idée que la connaissance appartient à tous et qu’elle doit être sauvegardée coûte que coûte. Ainsi, même bridés, même asservis, els assurent une forme de continuité, empêchant la Création de s’effondrer totalement dans les ténèbres.

La réunification des royaumes

Vient enfin le temps de la réunification. Les partzufim, êtres colossaux forgés dans la science et la théurgie, franchissent l’Abysse de leur propre chef. Par leur puissance inédite, ils réunissent les deux parties disjointes de la Création, effaçant l’isolement des royaumes supérieurs et inférieurs.

Pour les chérubins, c’est un moment de délivrance. Après tant de siècles de séparation, els retrouvent avec émotion leurs frères perdus. Les archives se recollent, les traditions se confrontent, et les héritages divergents s’unissent à nouveau. Bien avant même les accords d’Azapof, els prennent l’initiative de rebâtir un Institut unifié, afin que la science retrouve sa cohésion et sa vocation universelle.

Mais les contraintes politiques étouffent rapidement cet élan. Dans les royaumes supérieurs, les séraphins, toujours fanatisés par le culte d’EL sous la houlette du Métatron, imposent leur influence. La science est désormais théocratisée : chaque recherche doit s’accompagner de rituels religieux, chaque production se voit enveloppée de superstition et de dogme. Les laboratoires deviennent des sanctuaires où l’expérimentation est voilée d’encens et de prières obligatoires.

Face à cela, dans les royaumes inférieurs, les vertus, gardiennes de la raison et de l’administration, défendent une approche purement rationnelle et méthodique. Leur vision s’oppose frontalement à celle des séraphins.

Les chérubins se retrouvent alors au cœur d’une lutte idéologique : entre religion et raison, entre ferveur et logique, entre dogme et méthode. Dans ce tumulte de pouvoir, la poursuite du savoir devient parfois reléguée au second plan, utilisée comme instrument politique plus que comme flambeau de la vérité.

Et pourtant, malgré ces tensions, les chérubins persistent. Tiraillés entre deux pôles, els s’efforcent de maintenir le cap de leur mission première : comprendre, préserver et transmettre. 

Les Interracs

Sous l’impulsion d’Euthanatos Fitzpomp, les chérubins franchissent une nouvelle étape. Conscient que l’Âge d’or a laissé derrière lui des trésors oubliés, mais aussi des armes potentiellement fatales, il fonde une chorale spécialisée : les Interracs.

Ces archéo-techniciens héritent à la fois du nom et de l’esprit du mythique Interrac, pèlerin du savoir. Leur mission est claire : retrouver les connaissances perdues, exhumer les reliques et reconstituer les savoirs de l’ancien temps.

Les Interracs sont dépêchés aux quatre coins de la Création. Els fouillent les ruines englouties, décryptent les cristaux fissurés, arpentent les anciennes forges brisées, et s’aventurent jusque dans les domaines d’autres chœurs ou de puissants seigneurs. Cette quête est perçue par beaucoup comme une ingérence : les séraphins les accusent d’hérésie, les vertus de duplicité, et les puissances de pillage. La mission des Interracs se révèle donc autant politique que scientifique, et toujours périlleuse.

Le danger vient aussi des ténèbres elles-mêmes. Nombre d’expéditions s’achèvent dans la mort, lorsque les Interracs franchissent des zones encore infestées de démons. Les labyrinthes laissés par l’Abysse pullulent de pièges et d’entités dévoreuses. Beaucoup de chérubins paient de leur vie la préservation d’une archive ou la récupération d’un simple fragment d’appareil.

Logiquement, les Interracs s’attachent à la grande Croisade de Sandalphon, lancée pour retrouver les mondes perdus de Malkouth et les arracher aux ténèbres. Là, dans les profondeurs corrompues, les Interracs découvrent des merveilles technologiques dignes de l’Âge d’or : réacteurs inextinguibles, forges capables de modeler l’éther, machines de voyage oubliées. Mais à chaque miracle retrouvé répond une horreur démoniaque, née de la corruption des reliques ou des âmes des mondes déchus.

Ces expéditions deviennent pour les chérubins une nouvelle vocation héroïque : arpenter les gouffres de la Création, non pas pour bâtir de nouvelles machines, mais pour sauver les anciennes, au risque de la damnation. Les Interracs, figures à la fois respectées et redoutées, incarnent cette lutte : la quête de mémoire face à l’oubli, la sauvegarde du savoir face au chaos.

Les chérubins du cycle 14000

Au cycle 14000, les chérubins poursuivent inlassablement leur œuvre : explorer, consigner et reconstruire le savoir perdu. Depuis la Seconde Brisure, chaque fragment de connaissance retrouvé est une victoire, chaque archive exhumée un trésor arraché à l’oubli. Mais le chemin reste ardu : les technologies de l’Âge d’or, jadis foisonnantes et lumineuses, ne se redécouvrent qu’avec peine, souvent réduites à des vestiges incomplets ou corrompus par l’Abysse.

Leur mission est d’autant plus complexe qu’els évoluent dans un monde saturé de tensions politiques. Les archanges se disputent l’autorité, les séraphins exigent de la science qu’elle serve leurs cultes, les vertus la veulent rationnelle et contrôlée, tandis que d’autres chœurs tentent de s’en accaparer les fruits. Dans ce labyrinthe de rivalités, les chérubins doivent sans cesse négocier, dissimuler ou composer pour préserver leur autonomie.

À cela s’ajoute la menace constante des hordes titanesques qui rôdent encore dans les marges de la Création. Chaque expédition peut se solder par un massacre, chaque laboratoire isolé risque d’être réduit en cendres par une irruption démoniaque. Le péril est quotidien, et il forge chez eux une résilience farouche.

Pourtant, malgré la peur et les entraves, els persévèrent. Fidèles à l’héritage du Psychopompe et d’Interrac, les chérubins se considèrent comme les gardiens de la mémoire matérielle, les porteurs de la raison au milieu du chaos. Leur survie n’est pas seulement celle d’un chœur : c’est la survie du savoir lui-même, et donc la garantie que le Grand Dessein ne sombre pas dans l’oubli.


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Intégrale Tomes 1 à 5


Dans la même série :

Le Cycle d'AZ et EL, Tome 1 : Les Gardiens de Sicad

Le Cycle d'AZ et EL, Tome 2 : Le Fitzarch Pénitent

Le Cycle d'AZ et EL, Tome 3 : La Route du Pendu

Le Cycle d'AZ et EL, Tome 4 : Intrigues au Palais d’Argent

Le Cycle d'AZ et EL, Tome 5 : L'Amour ou la Mort

Découvrez le lore dans :

Le Cycle d'AZ et EL, Lore 1 : L’Histoire de la Création selon les élohim

Le Cycle d'AZ et EL, Lore 2 : Le Livre des Anges

Le Cycle d'AZ et EL, Lore 3 : Le Livre des Principautés

Le Cycle d'AZ et EL, Lore 4 : Le Livre des Puissances

Le Cycle d'AZ et EL, Lore 5 : Le Livre des Dominations

Le Cycle d'AZ et EL, Lore 6  : Le Livre des Séraphins

Le Cycle d'AZ et EL, Lore 7  : Le Livre des Chérubins

Le Cycle d'AZ et EL, Lore 8  : Le Livre des Vertus

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